DAVID COOLS, DU MOTOCROSS AU VTT

Outre le cyclisme professionnel de compétition, Cyclelive Magazine aime également se concentrer sur les catégories de compétition situées plus bas dans la pyramide de la compétition cycliste. Il arrive parfois que notre rédaction reçoive une histoire qui mérite qu'on lui consacre un article. Ce fut le cas avec le vététiste et ancien pilote de motocross David Cools.

Né avec deux roues dans le ventre

L’histoire de David Cools est celle de nombreuses chutes, de nombreux retours et de nombreuses tentatives pour redevenir compétitif. Mais c’est aussi l’histoire d’un passionné de motocross qui a dû développer un amour pour le cyclisme et qui est finalement tombé éperdument amoureux du VTT.

David a commencé le motocross de compétition à l’âge de cinq ans et, pendant les 33 années qui ont suivi, il n’a jamais été libéré de la compétition en tant que pilote de motocross. Il est même devenu six fois champion de Belgique dans la catégorie Inters. Pourtant, David n’a jamais pu réaliser son grand rêve de devenir professionnel. Les nombreuses blessures graves qu’il a subies ont eu raison de lui, l’empêchant de réaliser son plein potentiel. La dernière blessure qu’il a subie au cours de sa carrière de motocross, il y a sept ans, a mis fin à son histoire de motocross. L’accident a entraîné une fracture très grave du fémur et de la hanche, qui a failli lui faire perdre une jambe. C’était la fin de sa carrière sportive, et il a dû se soumettre à une rééducation physique et mentale difficile. Cela a immédiatement donné lieu à une nouvelle carrière sportive sur deux roues, mais cette fois-ci en VTT.

Cools a commencé à participer à des compétitions de VTT dans la série D et, après deux ans d’échantillonnage de la compétition, il est passé à la série A. Peu à peu, il a cherché des défis toujours plus grands dans des compétitions de plus haut niveau. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé dans la Coupe des Flandres, où il donne maintenant le meilleur de lui-même dans la série Masters 2 (45-54 ans) et est devenu le vainqueur du classement général en 2024.

David, raconte-nous comment tu es passé de la moto au VTT…

« Eh bien, après avoir réalisé que ma carrière de motocross était vraiment terminée, j’avais besoin d’un nouveau défi et le Dr Toon Claes, qui m’a opéré, m’en a donné un. Mon accident s’est produit en mai 2017 et Toon Claes m’a donné un an pour me préparer à commencer La Cannibale (Mont Ventoux) en juin 2018. J’ai réussi et j’ai terminé la course ! Avec le recul, c’était peut-être un peu extrême comme premier objectif, mais j’avais besoin de ces extrêmes – et j’en avais certainement besoin à l’époque.

Après cela, j’ai continué à faire du vélo de course pendant un certain temps, mais cela ne me procurait pas assez de satisfaction. C’est pourquoi j’ai recommencé à faire du VTT, ce que je faisais beaucoup autrefois pour m’entraîner physiquement. Au début, je n’avais aucune envie de participer à des courses, mais après une course locale amusante, j’ai été mordu par le virus de la compétition et depuis lors, j’ai participé à des courses de VTT presque chaque semaine.

C’était donc comme une étincelle qui a rallumé le moteur de cette concurrence locale ?

« Oui, jusqu’à récemment, il y avait toujours une série pour les gens de Vorselaar lors de la compétition de cyclocross que Geert Wellens organisait ici à Vorselaar. C’est là que j’y ai pris goût et que quelque chose s’est allumé en moi. Revenir en arrière, concourir d’homme à homme, souffrir et arriver complètement épuisé, ça m’avait beaucoup manqué… Cela peut paraître étrange, mais c’est là que mon véritable amour pour le cyclisme a commencé. »

Vous venez du monde de la moto, ces deux mondes sont-ils comparables ?

« Non, ce sont des mondes différents. Dans le monde du motocross, les gens font beaucoup de vélo pour s’entraîner, mais à part ça, il y a peu de choses comparables. Ou alors, il faut s’entraîner très dur pour les deux sports ! »

Qu’est-ce qui vous pousse à courir ?

« J’ai juste besoin de cette compétition. Depuis mon plus jeune âge, je n’ai fait que participer à des compétitions. J’attends déjà avec impatience le mois de mars, lorsque la saison reprendra. »

Comment vos résultats ont-ils évolué au cours des dernières années ?

« Les premières saisons ont été très difficiles. J’ai commencé comme en cyclo-cross, tout ou rien, et il y a eu beaucoup de RIEN. J’ai aussi dû tout apprendre et je me suis entraînée sans savoir-faire. Parfois, je manquais de vitesse, puis de puissance ou d’explosivité. Ça me rendait folle. Mais cela a changé car, avec l’aide de Luc Van den Broeck de Concap et du médecin du sport Sam Vermeire, je me suis amélioré d’année en année. La saison dernière, en 2024, après cinq ans de progression, j’ai enfin pu réaliser une très bonne et solide saison sans aucun creux ni rechute. Cette année, j’ai remporté des compétitions dans la Coupe de Wallonie et la Coupe du Luxembourg, j’ai été sur le podium dans les compétitions des 3 nations, j’ai été le vainqueur général de la Coupe de Flandre et ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir terminé troisième du marathon du Championnat de Belgique à La Roche. »

Quelles sont tes ambitions pour 2025 ?

« Que je puisse avoir une autre année comme celle-ci. J’ai été bonne toute l’année et partout où j’ai commencé, j’ai concouru pour le podium. Si je peux égaler cela ou peut-être faire encore un peu mieux, alors 2025 sera une autre année réussie. »

À quoi ressemblent vos séances d’entraînement, combien d’heures par semaine ?

« Je fais de l’exercice tous les jours : vélo, VTT, musculation et stabilité du tronc, tout y passe. En hiver, je mets un peu plus le vélo de côté et je me concentre davantage sur la force et la stabilité. Pendant la saison, je fais plus de vélo, mais je ne saute jamais l’entraînement de stabilité. Mon corps a beaucoup souffert pendant ma carrière de motocross, donc garder tous les muscles forts est un véritable must ! »

En hiver, je m’entraîne environ 15 heures par semaine. Bien sûr, cela dépend aussi un peu de la météo. Pendant la saison, c’est généralement un peu moins, sauf si je dois m’entraîner pour un objectif spécifique. Mais en moyenne, je m’entraîne au moins 10 à 15 heures de plus par semaine, compétitions comprises.

Faites-vous également attention à votre alimentation ?

« J’ai toujours fait attention à ce que je mange, mais depuis cette année, je suis suivi par Natacha Van den Broeck de Proti Balance/Concap. Et cela a vraiment fait une grande différence ! Elle a fait en sorte que je sois en pleine forme pendant toute une année, sans avoir faim et sans que mes muscles ne se détériorent, mais au contraire qu’ils se développent. Si vous souhaitez bénéficier de conseils nutritionnels pour améliorer vos performances, c’est la personne qu’il vous faut ! »

Prenez-vous également des compléments alimentaires ?

« Oui, pour les compléments alimentaires, je suis constamment conseillé par Luc Van den Broeck, qui ajuste mes produits Concap si nécessaire. Chaque année, je fais contrôler plusieurs fois mes valeurs sanguines par mon médecin. Luc me conseille ensuite sur les compléments à prendre pour être au top de mes performances. Pendant la saison, je vais même voir Luc toutes les semaines pendant certaines périodes et nous discutons des compétitions au programme et nous ajustons les compléments en conséquence.

Les produits Concap t’aident-ils vraiment autant ? Et comment le ressens-tu ?

« Ils m’aident énormément. Sans les produits Concap, je n’aurais jamais pu concourir à ce niveau en VTT. Ils me donnent de la force, de l’énergie et une meilleure récupération et je ne tombe presque plus malade. Mon niveau a vraiment beaucoup augmenté en peu de temps depuis que j’ai commencé à utiliser les produits. »

Quel genre de travail faites-vous ?

« Mon travail principal est facteur, mais je travaille aussi comme entraîneur de motocross indépendant et comme entraîneur personnel. »

Combien de temps comptez-vous continuer à faire de la compétition ?

« Aussi longtemps que je le pourrai physiquement. Je pense qu’un jour, ils devront m’enterrer avec ma moto… » (David rit de bon cœur)

Le cyclisme non compétitif n’est-il pas une option pour vous ?

« Non, certainement pas pour le moment. Mais j’y arriverai un jour, n’est-ce pas ? Cependant, j’aimerais remettre cela à très longtemps en prenant bien soin de moi et en continuant à m’entraîner dur. »

Bravo ! Nous te souhaitons encore de nombreuses années de succès en VTT, David !

Texte : Patrick Van Gansen

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